In Josephine the Singer, or The Mouse Folk, Kafka’s final text and testamentary work, written in 1923, he described the practice of an art lacking in virtuosity, produced by a population of mice that know nothing about history. There can be seen in it a metaphor for art and we can perceive a description of the mutations which the figure of the artist would undergo during the 20th century. Bolaño’s El policia rata (also a testamentary work, whose hero is a distant nephew of Josephine) adopts the same literary approach. A rat policeman investigates an improbable ‘raticide’: “rates don’t kill rats”. Meanwhile, Vinciane Desprès’ Autobiography of an Octopus evokes the existence of an animal literature. Octopi create language through their camouflage strategies: the ink sprays they eject to delude their predators remain “suspended in the water, forming a rather dense ball, finishing in a kind of tail”, thus leading any pursuers to “mistake their prey for a shadow”. Ink does not just conceal, it shows something different, in a deliberate form of expressiveness.
While on the look-out for stories that are both “speculative and realistic fabulations”, as Donna Haraway puts it, do authors and artists seek in this way a moral or other stories found among animals, which cannot be seen in our human past or projected in our human future?
Special thanks to the artists and Galerie 1900-2000, BQ, Carlos/Ishikawa, Chapter NY, KARMA, KOW, Lucas Hirsch, Nonaka-Hill, Sadie Coles HQ.
Matthew Barney, Ann Craven, Christopher Culver, Oscar Dominguez, Sophie Gogl, Ulala Imai, Alain Jacquet, Renaud Jerez, Ernst Yohji Jaeger, Jochen Lempert, Jannis Marwitz, Wolfgang Matuschek, Stuart Middleton, Ad Minoliti, Yu Nishimura, Francis Picabia, Autumn Ramsey, Louise Sartor, Michael E.Smith
La proie et l'ombre7 rue de Beaune, Paris
Dans Joséphine la Cantatrice ou Le peuple des souris, dernier texte et oeuvre testamentaire écrite en 1923, Kafka décrit la pratique d’un art sans virtuosité, fruit d’un peuple de souris qui ignore l’histoire. On peut y voir une métaphore sur l’art et y déceler la description des mutations que connaîtra la figure de l’artiste au cours du XXème siècle. El policia rata de Bolaño (également une œuvre testamentaire et dont le héro est le lointain neveu de Joséphine) s’inscrit dans la même lignée littéraire. Un policier rat enquête sur un improbable raticide: « les rats ne tuent pas les rats ». Dans l’Autobiographie d’un poulpe de Vinciane Desprès, est évoquée l’existence d’une littérature animale. C’est par leurs stratégies de camouflage que les poulpes engendrent le langage: les jets d’encre lancés afin de leurrer les prédateurs restent “en suspension dans l’eau et forment une boule assez dense terminée par une sorte de queue” menant ainsi son poursuivant à “prendre la proie pour l’ombre. » L’encre ne fait pas que cacher, elle montre autre chose: une forme d’expressivité délibérée.
En quête d’histoires qui soient à la fois « des fabulations spéculatives et des spéculations réalistes » comme le précise Donna Haraway, les auteurs et les artistes cherchent-ils ainsi une morale ou d’autres histoires chez les animaux qu’ils ne trouvent plus dans notre passé humain ?
Merci aux artistes et aux Galerie 1900-2000, BQ, Carlos/Ishikawa, Chapter NY, KARMA, KOW, Lucas Hirsch, Nonaka-Hill, Sadie Coles HQ.
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