Renaud Jerez

Pandæmonium II
Crèvecœur, 5 rue de Beaune, Paris

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Pandæmonium II est la deuxième itération - la première étant suspendue pour l’heure - de l’ensemble de mes obsessions, lubies, et fantasmes durant la période de la pandémie du Covid-19. Ce cycle de deux expositions se veut comme le marqueur de la fin d’un long épisode de dépression et d’usages de stupéfiants, et autres médicaments de prescription. Le terme Pandæmonium est emprunté à son créateur John Milton, qui le publie pour la première au vers 755 du premier livre de son poème fleuve, Paradise Lost, afin de nommer la capitale des enfers.

Pandæmonium II est un ensemble de quatre sculptures, noir par leur matière, et jaune par leur lumière. Les sculptures sont alignées selon l’architecture longiligne de la galerie. Elles sont positionnées sur des socles en Setacryl® miroir de couleur alternativement bleu ou rouge. J’ai principalement utilisé des matériaux composites, dérivés de matériaux organiques antiques, compressés dans les couches géologiques profondes de la planète ou je vis.

Les deux sculptures aux extrémités ont un caractère anthropomorphe, tandis que celles du milieu rappellent un foyer. Ainsi organisées, je crée un paysage, une ligne d’horizon qui rappelle autant une scène de rituels occultes qu’un magasin de cuisines contemporaines pour foyers connectés.

D’une manière générale le terme feu désigne un phénomène qui produit de l’énergie thermique et de l’énergie lumineuse. C’est aussi la dégradation visible d’une matière. Sur un plan symbolique, le feu est le constituant principal des enfers ainsi que l’écozone des démons. Historiquement outil de contrôle militaire, il a pris une place technologique comme moteur du contrôle de nos perceptions et de la pensée.

Pandæmonium II is the second excursion into the entirety of my obsessions, fads and fantasies during the Covid-19 pandemic; the first having being suspended for now. This cycle of two exhibitions is intended to mark the end of a long episode of depression and the use of narcotics, as well as other prescription drugs. The term Pandæmonium is taken from its creator, John Milton, who published it for the first time in line 755 of the first book of his epic poem, Paradise Lost, as the name of the capital of hell.

Pandæmonium II is a series of four sculptures, black in substance and yellow in light. The sculptures have been lined up according to the lengthwise architecture of the gallery. They have been positioned on plinths made of Setacryl® with mirrors of alternatively blue and red colours. I mainly used composite materials, derived from old organic matter, compressed into the deep geological layers of the planet on which I live.

The two sculptures at the ends have an anthropomorphic nature, while those in the middle are reminiscent of a household. Organised in this way, I have created a landscape, or a horizon that recalls the staging of occult rituals, just as much as a store of contemporary kitchens for connected homes.

In general, the term “fire” describes a phenomenon that produces thermal and luminous energy. It is also the visible degradation of matter. On a symbolic level, fire is the main element in hell as well as the ecozone of demons. Historically the tool of military control, it has taken a technological place as controlling driver of our perceptions and thoughts.

FR : Pandæmonium II est la deuxième itération - la première étant suspendue pour l’heure - de l’ensemble de mes obsessions, lubies, et fantasmes durant la période de la pandémie du Covid-19. Ce cycle de deux expositions se veut comme le marqueur de la fin d’un lo...
EN: Pandæmonium II is the second excursion into the entirety of my obsessions, fads and fantasies during the Covid-19 pandemic; the first having being suspended for now. This cycle of two exhibitions is intended to mark the end of a long episode of depression and the use of narcotics, as w...
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