Tss-tssss
 Par Hugo Vitrani
 
 
 (Intro)
 GentilCoeur
 CoeurCarioca
 x3
 
 *
 
 Le cri du venin longe le sol
 ronge les murs silencieux
 depuis les terres indigènes de Barcelos
 terres-peintes décoloniales
 
 
 (insert :
 Marie Laforêt, L’Orage)
 Près de toi, j’ai eu peur 
 Lorsque le ciel en fureur 
 A chassé les étoiles 
 Qui nous portaient bonheur 
 
 
 Le cri de la pluie lèche nos tympans
 ronge nos yeux
 depuis le bâton argent
 cris des fourchettes et reflets des couteaux
 là où frappent les cuillères qui dictent les coups de reins
 
 
 (insert :
 Marie Laforêt, L’Orage)
 La pluie à mon oreille 
 Chante comme autrefois, 
 Nos souvenirs s’éveillent 
 Cette nuit malgré moi 
 Loin de toi, mon cœur bat 
 Je crois entendre ta voix 
 Mais ce n’est que l’orage
 Qui me parle de toi 
 
 
 Le venin de la peinture piétine et patine
 les oppressions patriarcales
 celles de la ville que l’on fracture
 dans l’illégalité du graffiti
 peinture batarde
 alors la peinture noire 
– peinture de contre-pouvoir –
 vient corrompre l’architecture populaire
 autant que les imageries familiales
 Comme pour exorciser les marges. 
Les courants de l’océan
 animés par les cris
 sont des corps
 mutilés
 déplacées
 exilés
La mâchoire serpentine se referme
 L’art est une blessure commune
 elle contamine les perspectives transparentes
 
 
 (insert :
 Marie Laforêt, L’Orage)
 Et j’aimerais qu’il pleuve 
 Tout au long de ma vie
 
 
 
 
 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
 