Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Crèvecoeur, Renaud Jerez crée un environnement domestique peuplé de figures fabriquées avec des éléments de construction élémentaires (fer, plâtre, tuyaux de plomberie) auxquels s’ajoutent des accessoires et des matières évoquant un état avancé de la civilisation (fourrure synthétique, objectif photographique).
Les sculptures momifiées, présentes dans son travail depuis plusieurs années, se dotent désormais d’éléments qui évoquent simultanément et sans aucune hiérarchie une possible mutation vers un état animal, une dérive vers un état plus avancé de développement, une fossilisation d’êtres qu’on ne parvient pas à classifier selon la nomenclature connue.
Ces personnages sont cernés par des éléments d’habitat et de mobilier a priori familiers (fenêtres, auvents, canapés) mais qui ont subi transformations et altérations. Ils semblent avoir été démembrés et contaminés, de façon quasi-organique, par la présence humaine ou animale des êtres qui vivent à leur contact.
Renaud Jerez met en oeuvre dans son travail des stratégies de consommation et de contamination visant à saboter les notions d’hygiène et de fluidité des réseaux chères à la civilisation contemporaine. Au sens propre comme au sens figuré, les êtres qu’il conçoit, reflets d’une humanité jouant à se perfectionner via une réalité assistée par ordinateur, parasitent un environnement, qui semblait pourtant avoir été fait à leur mesure.
Plusieurs expositions personnelles ont été consacré au travail de Renaud Jerez, notamment à la National Gallery de Prague (2015), à la GAMEC (Bergame, 2014), à Autocenter (Berlin, 2014), à Marbriers 4 (Genève, 2014), à la galerie MOT International (Londres, 2013) et prochainement à Farenheit (Los Angeles, 2016) et à l’ICA Miami (2016).
Son travail a également été montré au Neuer Aachener Kunstverein (Aachen, 2015), au New Museum (New York, 2015), à la galerie The Box (Los Angeles, 2015), à la galerie Catherine Bastide (Bruxelles, 2015 et 2013), au Palais de Tokyo (Paris, 2014), à la K11 Foundation (Shangai, 2015), à la galerie Carlos Ishikawa (Londres, 2014) et à la David Roberts Art Foundation (Londres, 2014). En 2014 il a co-organisé et participé à l’exposition DOOM: SURFACE contrôle au Magasin à Grenoble.


When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole

When Tania arrived home, 2016, exhibition view, Crèvecœur, Paris. © Aurélien Mole